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![]() Turquie J'attends derrière une lahmacun « pizza Turc » pointue comme une
babouche, le routier qui m'a pris en Bulgarie. Il me rejoins alors que je suis au tchai la boisson de prédilection des Turcs, servie dans un verre en forme d'ampoule. Je ne compte plus le
nombre de fois ou j’ai été invité à partager un tchai lors de ma traverser de la
Turquie. J’ai presque envie de dire attention gens accueillants. Oui la chaleur
et l’accueil des Turcs sont incroyables. Mon camionneur revient et me présente à des amis qui ont la remorque
vide, et vont jusqu'à Istanbul, ce qui évitera d’attacher le vélo de manière
acrobatique. Je m’endors sur le lit de la cabine, le conducteur me réveille à 3
heures du matin le 13/04 par un « hey ! colegua » je reprends le kinese
en direction du centre que j’atteindrai après 3 heures de pédales dans les premières
lueurs du jours. 15 millions d’habitants officiellement mais il y en aurait cependant
plus de 18 millions. C’est une ville immense par la taille, la population et
l’histoire. 3 grandes civilisations s’y sont succédées, laissant traces de leur
passage. Romains, Byzantins et Ottomans ont construits aqueducs, églises et mosquées
témoignant de leurs apports à cette ville au carrefour de 2 mondes. Unique
ville au monde à être faite sur 2 continents. Un pied en Europe et l’autre en
Asie. Métropole assurément Européenne dont la modernité n’a rien à envier à
ses consœurs du vieux continent. Je passe mes premières nuits dans divers
endroits, maisons désaffectées et autres parcs jusqu'à ce que je rencontre Stéphane
Fiorillo, cette homme bénit qui non seulement me trouvera un toit, dans
l’antenne d’Istanbul d’un grand laboratoire d’Izmir, mais également me fera découvrir
la ville à moto.
Le délai de 20 jours pour obtenir le visa Iranien me permet de visiter
la ville, de mettre à jour le site et d’aller à Izmir en avion depuis Istanbul,
le billet m’ayant été offert par Ivoclar/Vivadent un de mes sponsors par
l’intermédiaire de Stéphane Fiorillo, encore lui. A Izmir centre de production de prothèse dentaire pour l’Europe, je visite
quelques laboratoires. (Voir prothèse dentaire Turquie) Je vais également à Celchuk ou j’y visite une église construite sur la
maison supposé de Sainte Marie, MariaMana. C’est autant un lieu de pèlerinage
pour les Chrétiens que les Musulmans qui reconnaissent l’existence de Jésus et
donc de Marie. On me raconte qu’il y a quelques années, un feu de forêt que
l’on n’arrivait pas à contenir, c’est spontanément arrêté à l’arrivé sur les
lieux. Il y a également non loin de là, l’antique cité d’Efes, qui fut, jadis un
port, bien qu’aujourd’hui il n’y ait plus une goutte d’eau, et la capitale de
la province Asiatique de Rome avec ses quelques 200 000 habitants. Les
Ephésiens ont honoré un temps Artémis, déesse de la fécondité, représentée avec
une poitrine multiple. Le temple d’Artémis aujourd’hui disparu était l’une des
sept merveilles du monde antique. Efes fut également l’une des sept églises d’Asie
mineure auprès desquels l’apôtre Jean doit apporter les révélations qu’il a reçues
et transmises dans le livre de l’Apocalypse.
Lors de mon séjour à Istanbul, j’assisterai à plusieurs manifestations,
l’une d’entre elles contre les attentats perpétrés par des extrémistes dans un
village d’Anatolie contre des imprimeurs de bibles qui ce sont fait égorger. Je
compte passer en Anatolie, c’est une chance pour moi que je n’ai jamais imprimé
de bible. Je pourrais m’expliquer ! Une autre pour le 1er mai, fête du travail. Ce jour là, alors
que je vais chercher mon visa au consulat Iranien, je suis étonné de trouver autant
de policiers dans les rues, bien plus que d’habitude. Plusieurs grandes artères
sont bouchées, j’en apprécie le vélo d’autant plus. De retour du consulat
Iranien, je remonte Taksim , le quartier qui bouge à Istanbul, ou il y a un
control d’identité pour y accéder (pas pour moi j’ai trop la gueule du
touriste) En haut de l’avenue j’y croise des manifestants de mouvements de
gauche qui réclament la démission de Taip Erdogan, premier ministre, un peu
trop religieux à leur goût. Ils voient en cet homme une menace pour la laïcité
du pays qui a été mis en place par Mustafa Kemal Atatürk au début du siècle.
Cette manifestation marque également les 30 ans d’une fusillade meurtrière sur
cette même place. Je m’étonne de voir des photographes et cameraman avec des masques a
gaz. Il semblerait qu’ils prévoient une petite fête par ici ! Et en effet les
autorités très joueuses ont emmené les canons à mousse et les fumigènes, comme
en boite de nuit.
Istanbul s’éloigne dans la fin du jour, les silhouettes des minarets que
révèle le soleil derrière l’horizon sont autant de souvenir que je laisse après un mois passé dans la capitale Byzantine. J’ai l’impression d’y laisser
une part de moi, j’ai du y rester trop longtemps, je m’y suis attaché. Un
proverbe d’ici dit « le voyageur de passage qui boit de l’eau d’une
fontaine, repassera par ce point » J’ai beaucoup bu a Istanbul… on ce
reverra et pas qu’une fois…. Je descends du bateau bus qui me dépose du coté asiatique
Mon objectif est l’Iran en passant par la Cappadoce et évitant le « Kurdistan »
(pardon je ne dois pas prononcer le nom de cette zone sous cette appellation
car c’est la Turquie. « Le Kurdistan ? Quel Kurdistan ? »
me dira d’ailleurs une de mes rencontres) au sud-est, frontalier avec l’Irak. Une heure de marche sur le littoral asiatique et je me poste sur un
muret pour enregistrer les sonorités orientales de Kanun (une sorte de harpe) et
de flute qui monte depuis une échoppe sur la plage. La musique est, sur mon
trajet, le liant de la cuisine de mes rencontres. Je fini la soirée plein de
rakii, une boisson anisé très proche du pastis, dans le luxueux appartement de
Tugce.... | ||||||||
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