On croise beaucoup de sourires dorés au Kazakhstan. Bien des patients demandent encore à se faire les dents antérieures en or. Que ce soit une ou toutes, c’est toujours dans l’esprit local un signe de richesse extérieur qu’il est important de montrer.

« Vous faites celle-ci, celle-ci et celle-là en or docteur »

« Mais ce sont des dents saines, monsieur »

« C’est pas grave je les veux en or ! »

C’est le type de conversation que connait Nurjhan Bakhtigaliev installé dans une des 360 cliniques que compte Almaty la plus grande ville Kazakh. Le nombre de laboratoires y serait de moitié.

Il a trouvé en faisant les antiquités un laminoir ainsi qu’une presse permettant de faire les cupules en or. « Ce type d’équipement est ce que tu peux trouver dans le musée Fauchard à Paris » Me fait remarquer Nurjhan. Souvent les patients nous demandent de récupérer l’or contenu dans leurs bijoux de famille. « Nous avons besoin d’un or pur en dentisterie, alors on doit séparer l’or des alliages de bijouterie. Ensuite on l’étire en feuille puis on met en forme les cupules. »

« Mais pourquoi vous faites encore cette technique alors que vous êtes à la pointe en faisant des implants ?»

« Parce qu’il y a de la demande. » me répond très logiquement Nurjhan. La demande maintient dans les cliniques modernes cette technique du début de la dentisterie avant que ne soit utilisé le système de cire perdu (voir prothèse Birmanie).

Cette technique car encore en demande est donc toujours enseigné comme ici dans le Collège de Stomatologie du professeur Ruzudinov. On y étudie entre 2 et 3 ans et peut poursuivre une université dentaire pour y devenir dentiste.

Le professeur Ruzudinov président de l’Association de Stomatologie du Kazakhstan est également directeur du département de prosthodontie de l’Université dentaire d’Almaty.