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La situation de la prothèse dentaire française. (Suivi de: "Que penser de la situation Américaine?")

A l’attention des non-prothésistes (et de tous les autres aussi) donc de tout le monde !


Situation

En France, 4700 laboratoires emploient aux alentour de 20000 salariés. 700 laboratoires et près de 2000 emplois ont disparu depuis 2004. (Source : un article mis sur le site www.apd-asso.com qui source l’UNPPD : Union Nationale des Patrons Prothésistes Dentaires comme origine de ces chiffres) Bien que cette tendance soit en parti du au départ en retraite de la génération du baby boom, elle est très certainement accentué par la venue de prothèses étrangères bon marché venant d’Asie des pays de l’est de Turquie ou du Maghreb. Il est fort probable que cette tendance continue dans les années à venir.

La presse professionnelle à l’attention des dentistes regorge de publicités faisant les louanges de cette prothèse à bas coût, via certains laboratoires Français qui se sont spécialisés dans ce commerce.


Mais combien de prothèses sont importées en France ?

Il est plutôt difficile d’avoir des informations fiables sur la quantité de travaux à être importée en France.

J’ai pu relever dans mes différentes lectures ces quelques chiffres:

· Article du Canard enchaîné du 14 mai 2008 « D’après les chiffres de l’Union national patronal des prothésistes dentaires (UNPPD), 27% des prothèses posées en France sont importées. »

· Le fil dentaire numéro 23 de mai 2007 on peut relever l’estimation de 3 des intervenants au débat ‘Prothèse française versus prothèse d’importation’ on y lira :

- Gregory Scialom (directeur général de Labocast, 1er importateur Français) : « …Aujourd’hui nous avons des chiffres qui révèlent que la part de marche de la prothèse d’importation est inférieur à 15% du marche prothétique globale »

- Arthur Zarakolu (prothesiste) : « Selon moi, la part de marché de la prothèse d’importation est inférieure à 10 %. »

- Richard Abulius (prothésiste de renommée internationale): « Elle est inférieure à 10 % pour ceux qui déclarent ouvertement être des laboratoires d’importations. Mais beaucoup de prothésistes sont sollicités par des laboratoires marocains, turcs, des pays de l’est, chinois et collaborent plus ou moins régulièrement avec eux. Ceux-là ne sont pas recensés car ils sont considérés comme des laboratoires français « traditionnels » à mon avis ces laboratoires sont nombreux. »

· Sur le site de l’Association Perspective Dentaire (www.apd-info.fr) on peut relever dans une citation d’un rapport de la cour des comptes de 1998 : « Le négoce des prothèses importées…représente environ le ¼ du marché national. »


De l’utilisation des prothèses bon marché

Pour une porcelaine unitaire, la différence entre le prix étranger vendu en France et le prix France est en moyenne de 80 euros (120 euros pour la française et 40 euros pour l’étrangère) Il est question ici des prix du laboratoire. Le devis au patient sera lui compris entre 500 et 1200 euros selon le praticien. Dans le cas de patients ne pouvant se permettre le prix élevé de la prothèse, on pourait comprendre l’utilisation de prothèses bon-marché. Mais encore faut-il que cette différence soit réellement répercutée au patient. Et cela est-il mis en pratique par les praticiens ? Ou alors certain d’entre eux profitent-ils purement de cette aubaine pour augmenter leur marge ?

Il est dit que les 3/4 des revenus des dentistes sont realisés par la prothèse qui representerait 1/4 de la quanitité de travail. Le quart restant des  revenus est issu des soins dentaires qui representeraient 3/4 du travail. On peut lire egalement sur le site APD-info que les soins en France sont très bon marché comparés à d'autre pays Europeens. Est-ce que, une solution pourait être de rehausser les tarifs des soins pour permettre au patient une prothèse au prix juste?

Une transparence plutôt opaque

A cela on peut ajouter la question de la transparence sur le prix des prothèses mais aussi sur l’origine de la prothèse. Est-ce que cette information est communiquée au patient ? Imaginez un praticien lors du devis proposant un tarif prothèse local et un tarif prothèse Chinoise, Turc, ou du Maghreb, à 80 Euros de moins sur un devis.

Rapport de la cour des comptes (sécurité sociale) 1998

"...de plus les Chirurgiens dentistes, en obtenant que ne soit pas reconnue la qualité de fabricant aux Prothésistes ont pu maintenir l’opacité sur les prix que leur facturent ces derniers et donc sur les coefficients multiplicateurs appliqués aux achats de prothèses et censés rémunérer leurs prestations"

"...le négoce des prothèses importées… représentent environ le quart du marché national. Cette situation entretien une pression à la baisse sur le prix des prothèses. Cette diminution de prix observée n’a semble t’il pas été répercutée sur les patient..."

(trouvé sur www.apd-asso.fr )

Pourtant, les remboursements sont les mêmes quel que soit la provenance de la prothèse. Donc le patient va bénéficier d’un remboursement de la sécurité social que financent ceux qui travaillent en France pour un travail réalisé hors des frontières. Le magazine Technologie Dentaire (magazine professionnel à l’attention des prothésistes dentaire) numéro 256 de mars 2008 assimilait cela à « une fraude sociale qui ne dit pas son nom »


‘Un avenir proche’ qui est aujourd’hui

« … Dans un avenir proche, ce commerce se fera sur internet ! »

Voici ce que disait Bernard Kouchner secrétaire d’état à la santé en Novembre 1998:

« ...Nous souhaitons qu'une facture détaillée des prothèses soit fournie pour que l'on se rende compte de la partie qui est fabriquée ailleurs. L'an prochain, j'en suis sûr, nous évoquerons la question dans des termes différents. Car demain, les prothèses seront fabriquées par des machines à l’étranger: empreintes et prothèses seront envoyées par la poste! Dans un avenir proche, ce commerce se fera sur Internet! » (Trouvé sur APD-info.fr)

Comme beaucoup de politiciens, il leur faut voir en avance les futures évolutions de la société. Mais encore faut-il qu’ils soient écoutés, et que ce qui est dit serve à prendre les bonnes décisions, non seulement, mais qu’elles soient appliquées. Ce dont monsieur Kouchner parle en 1998 ce produit aujourd’hui. Lisez ce qui suit vous comprendrez.


La technologie en marche…

Voici un extrait de l’interview qu’a eu le Dental Technologies avec Mickael Eidenschink, Directeur de l’unité de business de la division Hi-Tec de Kavo (une société faisant entre autre de l’équipement CAO-FAO*) dans le numéro 73 de Sept/Oct 2007 :

« DT : Nous voyons beaucoup de compagnies CFAO investir dans la recherche sur les empreintes digitales**, et je dois dire que pour autant que les techniciens sont concernés, outre l’intérêt technique, ces projets sont plutôt inquiétants. Je pense en particulier à l’usinage hors des frontières Européennes - Surtout si l’on considère l’investissement que représentent les systèmes CFAO.

Pouvez-vous garantir que les empreintes digitales ne quitteront pas nos frontières économiques? »

Réponse de M. Eidenschink:

« Bien sur, le point que vous relevez est particulièrement intéressant; nous travaillons également sur les empreintes digitales, mais je dois admettre que l’aspect de la concurrence étrangère que vous relevez n’est pas encore un problème pour nos laboratoires et nous même. Je peux vous assurer que l’approche de Kavo a toujours été de contrebalancer ce type de concurrence, et je ne vois pas pourquoi cela changerait aujourd’hui.

Nous continuons de faire nos produits au tarif le plus attractif pour nos laboratoires et cela va également les aider contre la concurrence hors de nos frontières. »

*CAO : Conception Assistée par Ordinateur. FAO : Fabrication Assistée par Ordinateur

** Empreintes Digitales : ce sont des empreintes qui sont réalisées directement dans la bouche du patient à partir d’une mini-camera digitale permettant une utilisation directe par un ordinateur. Via un procédé de CAO il est possible de réaliser, sur informatique à l’aide d’un programme spécifique, une prothèse fixe en 3 dimensions qui sera produite sur une machine outils FAO.


…aujourd’hui.

J’ai pu voir en Thaïlande ce que l’on peut faire avec la technologie numérique avec un centre de scannage en Europe qui groupe les empreintes, les numérise et les envoie via internet a son laboratoire Thaïlandais. (lien récit Thailande)

Et il est intéressant de voir l’immense stand Kavo à l’entrée de l’exposition dentaire international du sud de la Chine (Dental South China Expo) qui s’est tenue à Guangzhou (Canton) dont il est question dans la partie Chine/prothèse dentaire de mon récit prothèse dentaire.(lien récit prothèse Chine) Je peux vous assurer que l’approche de toutes sociétés commerciales a toujours été de générer le plus de bénéfices, je ne vois pas pourquoi cela changerai aujourd’hui !

Ces systèmes de digitalisations, bien qu’étant une solution au manque de main d’œuvre qualifiée de la profession (j’ai rencontré le phénomène du manque de main d’œuvre qualifié quasiment partout où je me suis rendu sur ma route), deviennent cependant un moyen d’éviter les laboratoires locaux au profit des labos étrangers qui peuvent par ce fait, raccourcir leurs délais en recevant l’empreinte digitale quasi instantanément. Mais tout progrès technologique n’est pas sans mauvais côté. Alors que je suis en Inde pour l’écriture de ce texte, je vais citer Gandhi qui disait au sujet de la mécanisation en Inde « La mécanisation est bonne quand il n’y a pas assez de mains pour le travail à effectuer. C’est un malheur quand il y a plus de mains que nécessaire, comme c’est le cas pour l’Inde. »


La prothèse française demain.

Nous somme aujourd’hui dans un marché global ou toutes tâches manuelles, pouvant se faire dans un pays en développement, s’exportent quel que soit le domaine. La prothèse bon marché d’import est en croissance et cela ne semble pas prêt de s’inverser. Car ici, on veut du toujours moins cher et là-bas ils veulent accéder à nos standards de vie.

Avec l’avènement des systèmes CFAO, scanner, machines outils et du prototypage rapide, les laboratoires deviennent hyper techniques et propres, employant des prothésistes modelant les pixels plutôt que la cire. La souris remplace la spatule comme c’est déjà le cas. Permettant de compenser le manque de main d’œuvre qualifié d’une part mais aussi son coût important qui est la plus grande part du coût d’une prothèse.

Il restera toujours des laboratoires de proximités à offrir ce qui ne peut pas être importé : le contact humain et l’échange entre le concepteur du produit fini et le donneur d’ordre. Mais ne restera que les plus compétents et les plus qualifiés ayant su valoriser suffisamment leur travail.

Aux laboratoires : lisez ce qui suit pour avoir une idée du schéma outre-Atlantique.

Je vous conseille le site internet de l’Association Perspective Dentaire qui regorge d’informations intéressantes. www.apd-info.fr

Egalement le site d’un nouveau magazine gratuit a l’attention des laboratoires qui est très bien fait. www.pdf-info.com


Que penser de la situation Américaine ?

A l’attention des laboratoires

Situation des Etats-Unis

Le système de santé Américain est un système privé. Depuis la dernière décennie les importations, toutes marchandises confondues, de Chine vers les Etats-Unis sont passées de 46 milliards à 288 milliards en 2006.

20% des prothèses réalisées aux Etats-Unis proviennent de 26 pays différents, il est attendu que ce chiffre se stabilisera vers 40% dans les années à venir. (Source: article Journal of Dental Technologies de janvier 2008)


Attitude de la NADL (l’Association Nationale des Laboratoires Dentaire)

La NADL prend ce phénomène irréversible de façon très pragmatique. Elle cherche à sensibiliser les laboratoires à la qualité des matériaux utilisés pour une prothèse étrangère, ou même conseille à ses membres qui utilisent la prothèse d’import d’avoir un discours ouvert et franc avec leurs clients dentistes.

Dans cet article titré : « Comment je peux utiliser la publicité « fait en Chine » comme outil marketing » il est dit par exemple :

«…. Qu’importe si vous utilisez la prothèse d’importation. La question est de savoir si vous avez révélé la vérité au sujet du procédé de fabrication à vos clients. Si l’import vous fournit une couronne ou un bridge de premier ordre à un prix plus bas que celui fait aux Etats-Unis, l’économie peut être passée à vos clients qui, en retour, le passeront à leurs patients. Les patients recommanderont très probablement une bonne affaire à des connaissances, accroissant ainsi les affaires de votre client.

Utilisé correctement, le problème concernant l’importation peu, en vérité, devenir un outil marketing et cela peu profiter à tous. Le business de votre client peut être boosté par le bouche à oreille du patient et votre business par celui de votre client parlant de votre laboratoire à d’autres collègues. Construire augmente le niveau de confiance et de fiabilité dans la relation à votre client. Révélez de front, les faits à vos clients!”

Attention à ne pas prendre ce texte de travers, ce n’est qu’un extrait. Lisez la totalité de l’article et vous comprendrez qu’il ne s’agit pas d’encourager l’utilisation de l’import mais plutôt de conseiller à ceux qui le font à s’en servir plutôt que de le cacher. (Texte original en anglais sur www.nadl.org)

Donc plus le laboratoire est transparent moins il y a de surprise en cas de problèmes. Il y a également une question de responsabilité, si le laboratoire utilise la prothèse d’import sans en informer ses clients, il est alors responsable en cas de problème. C’est ce qu’évoque Benett Napier Co-directeur exécutif de la NADL dans l’interview intitulé ‘You should know’ (‘Vous devez savoir’) à l’attention des laboratoires membres de l’association suite a son voyage d’observation en Chine. (Texte original en anglais sur www.nadl.org)


En voici quelques extraits: « Qu’est-ce que la chose la plus importante que la moyenne des laboratoires membres de la NADL doivent savoir?

Si vous cherchez à intégrer le commerce offshore dans votre entreprise, vous devez être redevable. Cela signifie que dans le cas ou vous choisissez d’utiliser des laboratoires offshores pour répondre à un besoin de vos clients, si quelque chose ne va pas, vos clients dentistes ne vont pas aller en Chine ou n’importe quel pays étranger pour poursuivre le laboratoire offshore. Vous êtes celui qui sera tenu responsable. »


"...vous êtes forcé de faire appel à une laboratoire d'import."

Ensuite il répond à la question « Si un laboratoire décide d’utiliser un laboratoire offshore, comment doivent ils s’y prendre pour trouver le bon laboratoire ? » A cela il donne plusieurs éléments de réponse en conseillant notamment aux laboratoires de se rendre sur place et de poser un tas de question sur les matériaux utilisés les méthodes et étudier la fiabilité de son interlocuteur comme le ferait la FDA (Food and Drug Administration, organe Américain de control de la salubrité des aliments, de l’efficacité des médicaments et de l’innocuité des cosmétiques dont font partie les prothèses dentaires.). Les laboratoires voulant importer aux Etats-Unis doivent obtenir une autorisation de cette FDA. Il conseil de se méfier des laboratoires vitrines qui montre une façade et une belle enseigne de l’extérieur mais rien a l’intérieur, certains sont simplement des courtiers qui vont faire transiter le travail. Il dit également : « … La majorité des laboratoires exposants au DenTech China Dental trade show que je visite claironnent leur certification ISO en terme de régulation de produits médicaux. Ma question est, qui va aller dans ce laboratoire vérifier cela ? A vous, de faire le prochain pas et de vérifier leur immatriculation active directement avec l’ISO. Vous devez faire preuve de soins assidus pour leur demander au sujet de leur méthodes, regardez leurs documentations et demandez leur de vous faire parcourir leur production et leur liste de garantit qualité… »

Car il est possible de trouver en Chine des CCM à 10 $ (parfois moins m’a-t-on dit), donc si le praticien ou le laboratoire sous traitant à l’étranger est assoiffé de tarif à ce point, il sait pertinemment le risque qu’il encourt dû à l’utilisation de matériaux de très basses qualités ne répondant pas aux normes. Débouchant sur des problèmes du type contamination au plomb qui a été rencontré au début de l’année sur une patiente aux Etats-Unis.

La NADL n’encourage donc pas le phénomène mais à compris qu’il était irréversible et que donc le champ de leur action doit se faire dans la sensibilisation des laboratoires qui ont recours à l’import et dans leur responsabilisation quand au choix de ce laboratoire.

Ensuite vient la question “Qu’en est il des laboratoires U.S. qui n’utilisent pas les services offshore, que peuvent-ils faire pour maintenir leur compétitivité ?

Il n’est pas question que ce soit différent d’il y à 3 ou 4 ans en arrière. L’avantage majeur qu’ont les laboratoires offshores sur les laboratoires Américains sont les coûts de main d’œuvre et la capacité de production (selon la taille de votre laboratoire). Les laboratoires étrangers vont continuer à avoir cette capacité de production et ils vont continuer à être compétitif sur les coûts de main d’œuvre. Si votre laboratoire fait parti du marché à bas tarif aux Etats-Unis, vous êtes forcé de prendre la décision de travailler avec un partenaire d’import* (local ou étranger) ou vous perdrez votre marché au profit de ce type de laboratoires simplement par le volume que vous devrez produire pour être capable de survivre. Une autre option est de faire un changement et aller vers le tiers supérieur de la dentisterie. Vous allez devoir aller au delà de vos prix actuels pour survivre dans la dentisterie. Je pense que ce sont les seuls choix que vous avez si vous êtes dans le marché des bas prix. Soit vous choisissez de l’utiliser, si vous décidez de rester dans cette niche, soit vous accédez au tiers suivant dans lequel une unitaire à bas prix n’est pas intéressante à ce client dentiste, soit vous pouvez combiner les 2 options sous une même enseigne. »
* ‘outsourced partner’ dans le texte original.


Quelles conclusions tirer de la situation Outre-Atlantique?

Bien que le système de santé Français qui repose sur les cotisations sociales soit public (le système Américain est privée), force est de constater que la prothèse d’import est en augmentation.

La prothèse d’import a commencé il y a une vingtaine d’années en France. Aujourd’hui le leader des ventes de DMSM sur le marché français, est un laboratoire d’import que tous les professionnels connaissent, Labocast avec 2500 clients. D’autre se sont également spécialisés dans la prothèse d’import qui provient d’Asie, des pays de l’est, du Maghreb ou de Turquie. Leur chiffre d’affaire est aujourd’hui en progression.

Il y a également tous les laboratoires qui, sous pression de leurs clients pour baisser les tarifs font appels ponctuellement à la prothèse étrangère sans le communiquer ouvertement. Qu’ils ne le communiquent pas aux autres confrères cela est compréhensible, mais ils ont le devoir de le communiquer à leurs clients par la responsabilité de l’utilisation de matériaux normalisés.

Les clients étrangers des labos français sont, en grande partie, les même qu’aux Etats-Unis alors il n’est pas impossible qu’un cas de contamination similaire apparaisse un jour chez nous ou ailleurs en Europe.

La solution toute simple serait que l’administration décide de protéger le système de santé public en taxant les importations de DMSM permettant alors à la prothèse Française d’être compétitive face à la prothèse exotique. Mais si cela est fait combien de temps doit-on attendre ?

Devons-nous alors accepter le fait qu’aujourd’hui nous sommes dans un marché global ?

Les conseils de la NADL seraient, dans ce sens, valable pour n’importe quel laboratoire dans les pays ou l’on trouve de la prothèse d’import.

Donc, aux laboratoires à bas tarif, ne s’en sortant pas et voulant faire appel à l’import pour éviter de perdre leurs clients au profit des gros laboratoires importateurs et de fermer la porte. Ne le faite que si :

1. Vous avez fait le travail de sélection nécessaire de votre partenaire étranger par un travail d’enquête sur leur production et leurs produits. En suivant les conseils de Bennett Napier aux labos tentés ou forcés de faire appel à cette prothèse. Que penser des publicités que reçoivent les laboratoires qui ne sont parfois même pas traduites correctement ? Comment y est fait la prothèse et avec quels matériaux ?

2. Vous le proposez ouvertement à vos clients.

Aux laboratoires à tarification moyenne : continuez à vous former et à apporter de la valeur ajoutée à vos travaux. Accumulez des connaissances et devenez le plus pointu possible. Ce n’est que comme cela que vous ferez la différence avec l’importation et maintiendrez une rentabilité suffisante.

Je vais terminer avec cette petite histoire :

Alors que je partage mon expérience dans les laboratoires d’exportations Chinois, à une rencontre Allemande, elle me parle d’une campagne de lutte contre la prothèse d’import qui avait été mené outre Rhin il y a quelques années. Elle me dit que les prothèses chinoises y ont été interdites depuis. Je lui témoigne alors du nombre de clients Turques et Chinois (et je n’en ai visité que peu comparé à la totalité) qui travaillent pour l’Allemagne et que bien qu’elle soit persuadée d’avoir de la prothèse ‘made in deutchland’ en bouche, il est possible qu’elle provienne de Chine ou de Turquie.

Si cette campagne a fait quelque chose ce n’est surement pas en faveur de la transparence sur l’origine des prothèses ! Bien que la FEPPD (Fédération Européenne des Patrons Prothésistes Dentaire) lutte depuis plusieurs années dans cette direction.

A bon entendeur… Salut